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Des solutions pérennes pour des questions vitales

Editorial La Presse

 

En ces jours de fin d’année et avec l’espoir de vivre une nouvelle année 2024 qui rompe avec les multiples crises socio-économico-financières, vécues tout au long de la décennie noire, une bonne nouvelle est venue égayer l’atmosphère avec l’annonce d’un accord  survenu, in-extremis, entre la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et le Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (Spot).

En effet, au grand bonheur des affiliés, un dénouement heureux a mis fin à plusieurs jours de suspense et de bras de fer entre la Caisse et les pharmaciens du privé à la suite de la prorogation de la convention entre les deux parties pour une nouvelle année

Mais pour débloquer la situation, il a fallu, comme à l’accoutumée, depuis de nombreuses années, de véritables négociations, sachant que le même scénario se répète, désormais, chaque fin d’année avant de parvenir à un compromis portant sur une seule année. Et cela dure depuis l’an 2018 prouvant que le différend sur le fond persiste encore.

D’ailleurs, les professionnels de la santé sont persuadés qu’on ne peut prétendre à une solution sur le long terme tant qu’on ne procède pas à une véritable réforme du système d’assurance maladie dans le sens de son éventuelle adaptation à la fois aux besoins des affiliés et aux attentes des professionnels de santé et des prestataires de services, soins et médicaments.

Pourtant, le diagnostic est bien établi, en l’occurrence l’existence, d’abord, d’un déséquilibre financier notoire de la «Caisse», qui trouverait son origine, à son tour, dans la situation pas très reluisante des deux «caisses mères», à savoir la Cnrps et la Cnss, qui ne lui versent pas ses dus perçus de chez les affiliés.

Donc, à ce niveau, certains disent qu’on est en train de tourner en rond. Mais ce n’est pas tout. A cela s’ajoutent d’autres difficultés nées du retard enregistré dans la mise en fonction et la généralisation du système d’échange électronique des données à l’ensemble des officines, pourtant nécessaire pour le traitement automatique des informations relatives au dossier médical de l’affilié.

Les cartes dénommées «Labess» tardent à être  opérationnelles, alors qu’elles ont été préparées, imprimées et adressées à leurs titulaires depuis bientôt deux ans.

Cette situation ne devrait ni perdurer ni se répéter, car il est inopportun que les citoyens bénéficiaires de ces prestations de remboursement des frais de soins soient tributaires, chaque fin d’année, d’un hypothétique accord concocté à la va-vite et qui doit être revu et corrigé  douze mois après.

La santé étant un des droits les plus élémentaires de l’Homme, il est impératif de penser, dès à présent, à trouver des solutions pérennes à cette question vitale pour les citoyens.

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Charger plus par Noureddine HLAOUI
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